Vous connaissez probablement les somptueuses églises baroques de Notre-Dame de la Gorge ou de la Sainte-Trinité. Vous avez sûrement déjà été émerveillé devant l'architecture typiquement savoyarde d'un chalet d'alpage, d'une grange ou d'une ferme du village. Vous avez peut-être photographié le barage de la Girotte et ses reflets glacés en hiver...
Mais connaissez-vous les secrets de ces édifices qui jalonnent le village et ses environs ?
Aujourd'hui, nous vous proposons de partir à la découverte de 3 secrets du patrimoine des Contamines-Montjoie !
L'Eglise Sainte-Trinité était auparavant le « Château de Montjoie »
Au XIIe siècle, la "Maison du Faucigny" règne sur "la vallée de Montjoie" dont fait parti Les Contamines.
Cette vallée de Montjoie est alors une marche-frontière avec le Comté de Savoie, qui détient la Tarentaise, ce qui justifie la construction d’une forteresse défensive pour contrôler le col du Bonhomme :
le château de Montjoie
En 1277, un texte de la Grande Dauphine du Faucigny fait mention pour la première fois du château de Montjoie et désigne sous le nom de « Contamina », du latin condominium, le domaine alentour, dépendance directe du château.
En 1355, la Savoie prend possession du Faucigny, dès lors le château perd son importance stratégique et est laissé peu à peu à l’abandon.
L’église de la Sainte-Trinité
Ce n'est que plusieurs siècles plus tard, en 1760, que la paroisse des Contamines et l'église Sainte-Trinité voient le jour : La date de construction de l'église, 1759, se lit sur les quatre tirants de fer forgé aux angles de la façade.
À cette époque, l'intérieur n'était pas terminé, sa décoration date de 1847. Il manquait aussi le clocher et sa flèche qui ont été ajoutés en 1845. Sa construction fut confiée à un maître maçon piémontais, originaire du Val Sesia, Domenico Gualino.
Source : Association Mémoire, Histoire et Patrimoine des Contamines-Montjoie.
Les éparrons, une spécificité du Val Montjoie... mais qu'est-ce au juste ?!
Une contrefiche, ou éparron, est une pièce de bois gravée ou peinte qui orne les charpentes de certaines maisons du Val Montjoie.
En épicéa, coupé dans le sens des fibres du bois et équarri à la hache, l’éparron mesure entre cinquante centimètres et un mètre suivant l’importance du toit.
Le plus ancien éparron existant actuellement aux Contamines, sur une maison du Chef-Lieu, date de 1643.
Quels messages sont présents sur les éparrons ?
Les messages et illustrations différent selon les habitations : on peut y trouver des invocations à Dieu, des messages moraux ou philosophiques... mais généralement on retrouve le nom du propriétaire ainsi que la date de construction.
Lors de votre prochaine promenade dans le village, levez les yeux et observez ces joyaux !
Source : Association Mémoire, Histoire et Patrimoine des Contamines-Montjoie.
Le barrage de la Girotte et le glacier de Tré la Tête
Le barrage de la Girotte est situé sur la commune d'Hauteluce. On l'observe facilement skis aux pieds depuis le sommet de l'Aiguille Croche, ou encore depuis le Col du Joly.
Il a été construit dans les années 1940, et est relié à l'usine électrique de Belleville, où est produit l'électricité.
Le saviez-vous ?
Le "lac" est également connecté à Plan Jovet et au glacier de Tré la Tête : l'eau présente dans le barrage provient majoritairement des Contamines !
Pour se faire, des kilomètres de galeries souterraines ont été creusés entre les deux départements. L'eau, captée au pied du glacier de Tré la Tête, est conduite jusqu'à un second captage, au niveau de Plan Jovet (entre le Col du Bonhomme et la Balme), d'où elle poursuit sa route jusqu'au barrage.
La couleur turquoise du lac s'explique donc par l'origine glaciaire de ses eaux.
Lors de votre prochaine visite aux Contamines, n'hésitez pas à arpenter le parcours découverte, pour découvrir l'histoire du village, son patrimoine et sa réserve naturelle !
Et dès maintenant, nous vous invitons à visionner le film "Les Carnets de voyage de Eric et Ginnie", pour voyager et apprendre...depuis la maison !